Les pensées se succèdent sans jamais s’arrêter : pensées passées, pensées présentes, pensées futures s’enchaînent les unes aux autres sans interruption. Si une seule pensée était interrompue totalement, le Corps de la Loi se séparerait du corps de chair. Il faut qu’à chaque instant de cette succession continuelle de pensées aucune ne se fixe sur quoi que ce soit. Dès qu’on s’arrête sur une pensée, le flux de pensées s’arrête aussi immédiatement, et cela se nomme attachement. Mais si aucune pensée de ce flux ne demeure sur quoi que ce soit, il n’y a pas de liens. C’est cela prendre le sans-fixation pour fondement.
Houei-neng, Fa-hai
Commentaires