Rien n'y fait, tu n’as jamais pu poser tes pieds sur terre, poète qui se contente d’accomplir ce qu’il lui incombe. J’entends ta voix entre celles des oiseaux et des cascades d’eau, tandis que l’air, le soleil et la mer repose tout près. Une vie se construisant dans la source de la clarté et de l’invisible. Te faire métamorphoser à la fin du printemps en pleine forêt et annoncer depuis sans cesse que le jour arrive, discrète et noble destinée. Les saisons passent dans le corps, et les nuages noirs comme dans une jacinthe oubliant les plaintes qui se confondent avec le bruit de la marée. Fleurs de terre profonde, le soleil efface tout, même la douleur des hommes, nous monterons dans le dernier wagon du dernier convoi qui mène aux autres chemins du temps ensemble, nous sommes tous les fleuves du monde glissant vers la mer éternelle de notre univers empli d’amour.
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