PHILSLAND

La santé se mesure à l'amour du matin

Cette confiance a sa source encore dans les énergies du matin. Thoreau, dans toute son oeuvre, veut croire aux matins, ou plutôt: c'est le matin qui fait croire. Il faut toujours partir à l'aube quand on marche. Pour accompagner le lever du jour. Et dans cette heure indécise, bleue, on ressent comme les balbutiements de la présence. Marcher le matin, c'est rencontrer la pauvreté de notre volonté, au sens où vouloir est le contraire d'accompagner. Je veux dire que suivre pas à pas un matin qui se lève, c'est tout sauf un arrachage brusque, une volte-face brutale, une décision. L'évidence du jour s'impose lentement. Bientôt le soleil sera levé et tout commencera. Les duretés de conversions volontaires, solennelles, bavardes, trahissent leur fragilité. Le jour ne commence jamais comme un acte de volonté: il se lève dans une certitude sans inquiétude. Marcher le matin, c'est comprendre la force des commencements naturels.

La santé se mesure à l'amour du matin. (Thoreau) " (page 136).

L'univers illuminé

Oui, c'est une évidence, l'univers est noir surtout la nuit, disait Fernando, c'est ce qui me donne l'intime conviction que c'est la poésie qui l'illumine. Sinon d'où viendrait toute cette douceur lorsque le soleil plonge derrière l'horizon, éclaboussant au passage d'orange et d'or nos plus intimes certitudes. Lorsque tout s'emplit peu à peu de mystère et que nous prenons conscience de notre durée sur terre, il n'y a plus de raison d'exister socialement. Il suffit d'écouter les oiseaux qui ignorent le savant solfège des hommes et donne le plus beau des concerts depuis l’éternité. Il est des navires sans route, condamner à tourner en rond sur les cartes du temps, je me souviens en avoir croisé en pleine mer, lorsque la lune surgit au ras de l'eau argentée, leurs silhouettes nous donnent une paix très douce pour l'esprit. C’était du temps où je détestais les lignes foncées qui indique la côte et le retour à la sournoise réalité des hommes. Les nuits se passaient à converser avec les étoiles posées sur le plafond de mes chambres à connaissances, soit les passerelles de nombreux cargos et qui me bercèrent de quart en quart. J'aime les mouvements de l'éloignement, le bruit des vagues clapotant sur la proue et les tempêtes s'amusant à nous faire peur en engloutissant à moitié le navire. Cette joie, cette liberté, je la retrouve en contemplant les étoiles qui s'allument une à une comme les plus beaux poèmes et qui indique la route à des gens heureux qui savent voir aussi loin que l'imagination le permet, soit à l'infini.

 

Respirar

A esteira dos barcos desdobra a doçura do oceano

O vento até mesmo fazendo cócegas nos meus lados não me faz rir mais

E nossos beijos improvisados voam entre as nuvens

É o amor que queima com mais amor, aquele que nos salvará.

 

Vamos ser mais uma vida em face deste mundo aborrecido

Nossas mãos estão nas extremidades dos cílios

As ondas sempre tentarão afogar o mar, com força

Muitos vão fazer amor com você, ninguém vai te amar de verdade.

 

De nossos rios eles fizeram sarjetas secas com lágrimas

Seus olhos me fazem mudar, como a árvore sob as estações

Os ventos quentes sempre chegam para tocar meu coração

Outra noite, para a neve da sua pele ...

 

Como um corvo sentado em um monte, o sono passado

E a noite de lendas alucinadas volta da minha infância

redescobrir essa sede pelos caminhos do conhecimento

Abra os braços, respire fundo e tome o seu voo.