
Il y a des jours où la mer ressemble à un toit infini, assis à l'abri du vent j'entends au loin ton coeur battre. La nuit tombe, le passé sommeil auprès de nous et les goélands gagnent les hauteurs de l'air au dessus du miroir de l'eau, reflet des profondeurs. Le mur antipoétique d'Eluard cherche toujours à encercler nos vies d'adultes, pourtant une seule goutte de pluie, fait déborder mon coeur et tout s'écoule ruisselle et jaillit. L'éternité de notre connaissance s'envole sur l'horizon et la lumière de nos créations s'élève dans le rouge de l'azur, rien d'autre, sinon la poésie. Belle est la terre lorsque l'âme la quitte, elle s'endort dans nos mains, au loin déjà les oies sauvages font route vers le nord, et je ressens deux minutes de la vie d'une rose, la frontière s'ouvre et la liberté s'élargit et comme une maison tu habites toujours mon absence.
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