Mon pas allonge mon ombre, le temps par pudeur me laisse des rides sans haine, ma tête reste forgée d'or pur. Je tombe avec la rosée, tandis que solitaire, je ressens toutes les émotions qui pénètrent encore quelque fois jusqu'à mon coeur et qui l'enserrent. Parfois un mort se glisse parmi mes mots et le vent fait rage sous les eaux. Tant de tristesses calculées de mornes sourires longent les trottoirs, tant de vies enchainées, bientôt on annoncera à la radio que le soir tombe. La pauvreté rend méchant, l'absence rend suspect et l'amour se fait discret. Il nous faudra pour rejoindre l'océan parcourir des sentiers abrupts, des campagnes qui chantent leur innocence, sous une pluie de pétales de sel et de coquillages qui planent tels des oiseaux. Ce n'est que lorsque j'apercevrais tes lèvres d'iris et de basilic dans le pourpre du couchant, que je reconnaitrais ma destinée.
Commentaires