Le cable-car chante entre les maisons arc en ciel, en bas, il y a deux prisons, une pour les touristes et l'autre pour les fantômes, mais ils crient tous qu'ils veulent êtres photographiés. Une congrégation clairsemée de tee-shirt aux logos indifférent occupe les bancs bleus. Un homme avec des jumelles contemple la mer, plus haut plantée dans la brume la Coit Tower, comme une connexion avec le ciel. Les oiseaux caressent la peau beige de la mer, tandis que l'odeur douce de soupes de crabes remonte la rue. Dans la brume qui se lève, je me mets à voler, ma mission être là où l'on est, je suis à l'endroit précis ou ma genèse se développe. Au loin le pont de la porte d'or nous propose toujours l'espoir de franchir la limite de nos rêves, l'esquisse d'un nouveau monde apparaît, et déjà l'odeur du café noir remplace celle des crustacés sacrifiés sur l'autel du tourisme. Je ferme les yeux et je sens le vent qui m’emporte lentement.
Philsland©SanFranciscoChronics
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