PHILSLAND

Fernando Pessoa – Lorsque viendra le printemps (Quando vier a Primavera, 1915) | BEAUTY WILL SAVE THE WORLD

Lorsque viendra le printemps, si je suis déjà mort, les fleurs fleuriront de la même manière et les arbres ne seront pas moins verts qu’au printemps passé. La réalité n’a pas besoin de moi.

J’éprouve une joie énorme à la pensée que ma mort n’a aucune importance.

Si je savais que demain je dois mourir et que le printemps est pour après-demain, je serais content de ce qu’il soit pour après-demain. Si c’est là son temps, quand viendrait-il sinon en son temps ? J’aime que tout soit réel et que tout soit précis ; et je l’aime parce qu’il en serait ainsi, même si je ne l’aimais pas. C’est pourquoi, si je meurs sur-le-champ, je meurs content, parce que tout est réel et tout est précis.

via schabrieres.wordpress.com

Entre les murs et les mots, je vise le ciel.

La poussière qui vole sur les routes et les champs en février a mit à nu la poésie, tandis que les fleurs gelaient. Resté sur une plage de rochers gris et dur et bas, j’entends le sable murmurer à la mer qui se languit de ma peau. Sur l’horizon des colonnes de nuages montent vers la lumière. La nature laisse les créatures comme elle les as forgées, elle se plait à les regarder découvrir leur monde éphémère. Et toujours ce mur bleu qui s’entretient avec la pierre. Je ne fais des alliances que de temps en temps, car j’ai toujours aimé détruire les murailles de la rime et m’asseoir près de phrases que je n’ai pas dites, m’en reste des couleurs et des impressions. Si les quais avaient la mémoire, ils auraient remplacés les livres. Reconstituer la fin des poèmes sans en connaitre vraiment le début, car les mots ne sont jamais écrits, ils sont suggérés et déposés sur un muret face au vent, laissons le temps faire le reste. J’entrevois des lunes qui montent dans le ciel en caressant tes cils, fermés sur la plus belle des aquarelles, le monde et tout en douceur et je referme le texte

@Philsland

 

Solstice d'hiver

LLe 22 était le solstice dans l'hémisphère sud. Qu'est-ce que e solstice d'hiver? Le solstice d'hiver est le moment où l'inclinaison de la Terre par rapport au Soleil est à son maximum et l'élévation maximale du Soleil dans le ciel est à son plus bas. Un solstice d'hiver se produit deux fois par an, une fois en décembre dans l'hémisphère nord (également appelé solstice de décembre et hiver) et une fois en juin dans l'hémisphère sud (également appelé solstice de juin). Dans l'hémisphère Nord, le jour du solstice d'hiver est le jour le plus court de l'année (le jour avec le moins de lumière du jour et la nuit la plus longue) et se produit chaque année entre le 20 décembre et le 23 décembre. Les dates indiquées sur cette page sont basées sur Temps universel coordonné (UTC), qui, pour des raisons pratiques, équivaut au temps moyen de Greenwich (GMT, l'heure au Royaume-Uni pendant l'hiver quand il n'est pas en été). Alors que le solstice d'hiver se produit au même moment dans le monde, la date et l'heure locale diffèrent d'un endroit à l'autre en fonction de l'année et du fuseau horaire d'un lieu. Pour les emplacements qui sont en avance sur UTC (plus à l'est), il peut tomber le jour suivant, et pour les emplacements qui sont derrière UTC (plus à l'ouest), il peut tomber la veille. Pour connaître la date et l'heure exacte du solstice d'hiver 2019 dans votre région, utilisez le calculateur de cette saison. Le solstice d'hiver marque la fin de l'automne et le début de l'hiver dans l'hémisphère où il se produit et est l'un des quatre jours (deux équinoxes et deux solstices) tout au long de l'année au début d'une nouvelle saison. Les autres jours sont l'équinoxe vernal (également appelé équinoxe de printemps, début du printemps), le solstice d'été (début de l'été) et l'équinoxe d'automne (également appelé équinoxe d'automne, début de l’automne),a lumière d’amour.

Reminiscences (extraits)

« Le lierre n'a jamais été plus haut, elle l'a arraché comme on arrache les bribes d'un passé trop lourd, trop insistant. si on écoutaient vraiment les arbres mémoires nous ne les laisserions pas étouffer sous les lianes de l'indifférence. Elle reprit sa marche comme on écrit un livre, entre passé et présent sans certitudes seule la caresse du soleil entre les branches et la musique des vagues du lac jouant avec les rochers longeant le rivage la rattachait à cet instant. Machinalement elle essuya des bouts de feuilles du lierre restées collées entre ses doigts. Elle était prête à raconter sa vie, à l'écrire, à remplir 5 cahiers où même plus si il le fallait. Elle sentait la main d'une enfant dans la sienne, une enfant qui l'avait toujours suivie partout, qui lui avait même souvent indiqué le chemin de la liberté, elle courrait si vite devant que parfois elle se trompait de chemin, mais Dieu que ces chemins de traverse étaient beaux. Elle avait toujours vécu au sein d’une certaine solitude et un étrange désarroi depuis ce matin où elle avait dut lâcher le cou de sa mère, les adultes étaient depuis devenus des étrangers et les hommes[…] »

Extrait de: Philsland « REMINISCENCES. » Apple Books.

Découverte

Une main pleine d'abeilles s'ouvre au ciel
Je m'invente un jour d'avant tellement présent
Ton coeur en tumulte, ta bouche mouillée
Amour arborescent, lové dans des bras absents

J'ai trouvé un poème orphelin , je l'ai adopté
Je rêve en toute innocence, de forêts salées
d'où surgissent des cerfs et des dauphins
Tout est possible laissons glisser la lumière

Des grillons comme fous, écrivent des partitions
Cet étonnement toujours aussi immense, vaste
quand le vent et le soleil me tendent leurs mains
Comment être triste dans ce monde impermanent

Je ne suis pas vide, je m'ouvre et j'aime...

@Philsland