Lorsque viendra le printemps, si je suis déjà mort, les fleurs fleuriront de la même manière et les arbres ne seront pas moins verts qu’au printemps passé. La réalité n’a pas besoin de moi.
J’éprouve une joie énorme à la pensée que ma mort n’a aucune importance.
Si je savais que demain je dois mourir et que le printemps est pour après-demain, je serais content de ce qu’il soit pour après-demain. Si c’est là son temps, quand viendrait-il sinon en son temps ? J’aime que tout soit réel et que tout soit précis ; et je l’aime parce qu’il en serait ainsi, même si je ne l’aimais pas. C’est pourquoi, si je meurs sur-le-champ, je meurs content, parce que tout est réel et tout est précis.
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