C'est lorsqu'il pleut que l'on se sent vieillir, rester à l'écart de rien, le temps figé dans notre coeur, comme si tout n'existait qu'un seul jour. Des mots trouvés sur un papier trempé et froissé, me font réaliser, qu'il faut toujours voyager, ne jamais s'installer en terre de certitude. Derrière l'équateur se trouve le reste des saisons perdues, car désormais, c'est dans mes rêves que je me sens étranger. L'aube nous surprendra et nous irons à la mer chercher le dernier coquillage, nous laisserons sur le bord du chemin la lanterne des ténèbres. Le vent n'est qu'une brèche entre nos pas et je me laisse désirer par la nudité des arbres. Je vois des forêts immergées et j'écoute le grenier des feuilles. L'hiver revient figer nos regards tandis que je garde la mémoire de chacune des vagues qui ma vu naître et que nos pas marquent la sable, éternelle marche vers la lumière.
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