Ce qui survivra sera bleu, comme la mer au solstice, L’écriture change à chaque instant et les arbres s’accordent pour se taire. Les traces de tes pas sur mon ombre traversent mon âme, faut il toujours résider quelque part pour exister. Les étagères regorgent de livres au milieu de tes rires et nos têtes emplies d’ancêtres qui radotent sont souvent lourdes de rumeurs. Je vois là-bas, très haut un vol de cigognes, pureté de l’air, au loin des montagnes oxydées par des orages magnétiques, fermons les yeux et sentons le vent qui lentement nous porte. Je me souviens d’autres saisons, d’autres temps, aventure d’une pierre de pluie, tombée du ciel avec fracas. Les poètes affranchis vieillissent ensemble, comme les villes oubliées et l’histoire traverse notre présent perpétuel, ta main posée sur ma nuque. Tu gravis avec moi un instant ces marches de méthane qui nous mènent la connaissance. L’eau est prés de nous, l’eau véritable, celle des sourires et des larmes, jusqu’à la fin et ainsi s’incline t’on.
©Philsland
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