Nous partons toujours du lieu qui nous a vu naître, nous quittons ces mères qui lèvent les mains vers le ciel. Et les années traversent notre corps, nous oublions toutes les cachettes du jardin de notre enfance, reste la plus belle des histoires racontée le soir. Déjà la migration commence en nous, sans fin, nous apprenons que le soleil tombe toujours dans la mer et renait chaque matin, que les loups ne sont jamais averti, mais qu’ils savent tout et que la poésie doit rester nue, sans habits de poussière. Les voyageurs passent sans nous voir et toi comment te sens-tu de vouloir échapper à ta ville, c’est lorsque tu t’éloignes que tu nous change. Un peu de matin un peu de soir, mais surtout toi, n’oublie pas que les amours durent tant qu’ils rafraichissent. Vaine tentative que de vouloir s’asseoir dans le silence, les mots le crie, je fixe le ciel et tout les arbres tournent autour de moi, surtout ne me dites pas adieu au moment du départ.
©Philsland
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