Les couleurs annonciatrices du bonheur change toujours en pleine nuit. Les arbres déjà se laissent aller, déversant des brassées de feuilles sur les terrasses désertées. Je t’ai regardée mettre à nu en silence la poésie, en m’agrippant comme le faucon à la terre qui ma vue naitre. Quelle est la force obscure qui me porte. Parle moi encore de la paix et des guerres écrites dans les gênes depuis l’âge de glace, tandis que les saisons passent dans le corps, comme dans une jacinthe, terre, ciel, arbres, l’herbe et la peau ne font qu’un. Les plumes de notre soir sont trempées de miel, les villes anciennes gardent leurs secrets, la musique emprisonne toute la lumière il suffit de tendre l’oreille. Tu es ce qu’ils ignorent eux-mêmes, semblable au petit jardin que la terre donne comme sujet au monde, un langage de l’eau dissoute dans l’eau. Maintenant que le temps est brume, nous cherchons des réponses, à ce qui se trouvent toujours plus bas. Ce qui nous fait oublier dure toujours si peu, vagues sur vagues tu roules vers moi tandis qu’un rosier pense les roses de notre été déjà passé.
©Philsland
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