L’avenue s’envole pardessus les hommes, elle s’élève au loin et plus je presse le pas, plus son envol se fait précis. les hautes tours semble la soutenir dans son élan, l’aider à aller plus haut, plus loin, comme complice de quelque chose d’unique et de différent. je me souviens de cet instant, comme d’un flash soudain et sans lendemain, pourtant aujourd’hui encore, cette vision l’emporte souvent sur la réalité quotidienne.Une avenue aurait t’elle des rêves, des projets et comme les tours de bureaux des envies d’évasion. J’ai déjà vu un port respirer par tous ses docks et même un aéroport détester les avions, mais de là à supposer, suggérer et même affirmer qu’une avenue désire se prendre pour un oiseau. il est pourtant des villes si belles que les nuages se plaisent à les caresser et la brume du matin à se glisser entre les rues fardée des émois de la nuit, frôlant les trottoirs encombrés d’instant déjà oublié.Combien de générations d’hommes et de femmes on traversé ces villes de briques et d’acier avant de devenir des cités de verre et de béton plus froide et beaucoup moins complice de troupeaux d’hommes habillés en gris, marchant tous du même pas. Chacune à son état d’âme sa sensibilité, sa musique et son histoire personnelle, à jamais gravée sur notre terre toujours prête à accueillir de nouvelles cités, sans arrière pensée.
©Philsland Entre2 Mondes
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