On jette toujours les bouteilles vides à l'entrée des forêts, c’est au bout de ses chemins et en observant la cime de ses arbres écorcher sans cruauté le ciel doré, que j'ai compris combien la terre bouge et que la vie court toujours en arrière. Au plus profond de ses bras, il n'y a pas de désastre puisqu'il n'y a pas de miroir tout est là, posé à l'intérieur et je ne me sens plus en exil. J’ai vu le tourment plus vaste que le désir, j'étais un homme enfermé dans une femme, assit dans la mer, seules les étoiles bougeaient, mon coeur relié au port de l'attachement, un lien invisible, figé du côté précaire, celui qui est frappé par les vents. Souvent j'ai souhaité mourir, mais j'ai appris le nom des arbres, ceux qui donnent toujours leurs meilleurs fruits à la prochaine saison, ignoré le porteur de larmes des soirées d'ennui et comme la lumière se pose toujours sur ton ombre, j'ai limité la perfection de son reflet. Je nous retrouve sous un ciel tremblant de branches noires, là où l'arbre vit ses cycles puissant, au temps de notre enfance au sein d'un palais si vert et salé, enfin, je sais comme Verlaine que nous sommes toi et moi, les rois de l'univers.
Philsland©MorningReflexion2014
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