PHILSLAND

Suspension

Je portais mes regards sur la vallée, mais l'univers exige pour exister de la hauteur de l'amour et de la haine, équilibre impermanent qui souvent nous fait vivre dans la démesure et l'humiliation une existence sans réel intérêt. C’est en voyant le mouvement créer de choses, que l'intimité du monde se découvre à nous. Lorsque les jours tombent et que la ville s'éteint, je sais que par toi je vis dans la lumière et je ressens tes yeux ardents penchés sur cette terre, c'est l'heure du retour des choses, où la montagne et le lac se couvrent d'une ombre qui trouble les certitudes et les croyances ainsi que la permanence de l'homme dans les choses, je sens que c'est ma vie qui étourdit ma mort.

Philsland©EveningReflexionTheme

La nuit

Solitaires, nous tombons avec la rosée
Notre histoire remonte à la nuit des temps
La lune de notre repos jamais ne s'achèvera
Notre âge n'est que la suite des ans…

Nos tempêtes ont déchainés des livres
Qui pourrait nous empêcher de lire, de vivre
Je suis devenu ce que j'ai trouvé en nous
Je sais ce qui se ferme sous tes paupières

Tu es toujours en avance dans mon imagination
Je suis la couleur claire qui t’émerveille
Déjà, je le sens tu aimes ma couleur foncée
Sur nous la nuit à déployé sa couverture d'étoiles

Demain je renaîtrai encore, sous ton regard chargé de rosée.

Philsland©NightReflexion

Un peu plus haut

Emmène moi, amène moi, ou prends moi dans cet amer et doux pays qui est le notre, le temps nous traverse avec pudeur, il nous laisse des rides sans amertume. Ma main cherche ténue le désir du satin sur l'ourlet des vagues du lac frémissant. Au loin le soleil renouvelle le rêve et le poème prolonge l'acte du corps. Rester dans la vision immédiate, oublier  la lourde rumeur des ancêtres et la haine, cette invention d'hommes sans couleurs et sans musique. Dans ma main, je porte le noir de l'univers surtout la nuit nous avons besoin de cet espace total pour respirer les saisons .Et toujours cette angoisse excessive de l'esprit pour rien du tout. Je suis ce que tu es, t'es pensées se mélangent aux miennes. Le jour où s'achèveront les livres, nous les recommenceront sans crainte et avec tendresse. Opposé au vide ton regard et pardessus notre histoire, notre seule certitude, notre amour.

Philsland©SensationTime