J'ai asséché la rivière pour éviter à l'élan de se noyer, j'ai aidé les tribus du nord à migrer vers le soleil. Mon coeur flagellé par les bourrasques du vent se réchauffe à la lumière du savoir des anciens, condamné à cette racine de l'apprentissage des saisons. Les feuilles qui furent des branches s'élèvent en tournoyant poussées vers la ville où le chapeau du mendiant, écrasé sous les roues des gens pressés n'est plus que l'ombre de la misère. Savons nous ce qui bat dans les poitrines nues des volcans, les esprits des sorcières danse entre leurs longs bras de laves qui caressent la mer. Au nom de toutes les femmes violées, assassinées, blessées, déchirées par les pirates de l'ignorance, ressentir tout ça et être l'Orient d'où vint le couchant, l'Orient bouddhiste, brahmanique, shintoïste, tout ce que nous n'avons pas. Passer sa main sur le dos de bêtes sauvages, ressentir comment mystérieusement le calme revient, les plaines d'Afrique se mettent à couler dans nos veines, rejoignant le centre de notre être, sereinement comme la légère brise de ton souffle sur mes cils. Les couleurs du Brésil dansent au creux de nos mains, oubliées les larmes qui glissent jusqu’aux plages dorées. Il parait que nous serions vivants une fois mort, l'orchestre de bord rugit ses dernières notes tandis que je pense à toi et retrouve mon cap, je m'étais égaré de ma vision immédiate, merveilleuse sensation de l'âme qui voyage au sein de tout les rêves du monde.
Philsland©ShamanSummerTime
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