Ce sont les saisons qui font vieillir les corps et s'élever la connaissance, les jours dont nous disposons, souviens toi, sont comptés. Les gens de notre espèce doivent vivre vite, comme si tout n'existait en un seul jour car notre royaume est éphémère. Nous avons besoin de regards de toute urgence, de doutes consentis et de scintillantes caresses. Mouvement de la foule qui va dans une seule et unique direction, celle que le doigt indique. Qu'importe si le but est sombre et sans lumière, le sentiment de sécurité l'emporte toujours sur les idées. Pourtant c'est dans la solitude que le monde s'ouvre et nous parle, la méditation reste la seule façon de comprendre et de recevoir la connaissance de notre univers. J'ai un sentiment fort et étrange, qui se renforce chaque hiver, celui d'avoir trouvé un passage un chemin qu'aucune carte ne m'avait indiqué et que peu de personne connaisse. Il a déchiré la soie de la nuit et fait rayonner montagnes et vallées d'une lumière si douce et pure que l'espace jaillit soudain plus intense. C'est un geyser d'écume de mots, de lave interrompue de colombe incomplète qui multiplie l'air en dimension de voix. Tout est musique, douceur, poèmes et amour. Entre vert et bleu, jasmin et tendresse, acier et bitume, il existe un pont fait de pierres et de mousse, il nous fait traverser, par-dessus la routine et l'ignorance, il nous envole vers un nouveau monde, nous devons l'emprunter seul, car il ne supporte pas la foule.
Philsland©MorningReflexion
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